L'été de Mot de Passe

votre soirée littéraire

Mot de passe

WHO ?

knows

QUAND ?

maintenant de façon évènementielle

ouvert à 20h et on commence une heure plus tard.

La contribution est volontaire.

(Mais n'oubliez pas: NOUS VOULONS VOTRE BIEN!!!)

Dieu, l'Humain et le Malin, sans ardeur ingrate,

Triumvirat et compagnie, de chaque strate,

Muse on veut faire sans mais le reste on y rate,

Nous t'invitons, viens donc ! Poésie scélérate.

le triumvirat
organisateur des soirées Mot de Passe

rodney noël raphaël de gaspard carl bessette

dimanche 23 septembre 2007

1ER ANNIVERSAIRE

Le Triumvirat aimerait se remercier pour ce premier anniversaire. Un succès. Contrairement aux traditionnelles dix minutes réservés à l'auteur présenté, le Triumvirat s'est payé le cadeau d'un hommage qui fut simple et efficace, touchant et révélateur, où vieux et jeunes poëtes ont lu les textes de Robbert Fortin en rendant avec force la présence de la poésie chez Mot de Passe. Avant même cet hommage particulier, le ton de vos soirées était déjà établi par un cocasse spectacle de marionnettes offert en ouverture (avec une bouilloire seulement.....!). Tel qu'est la tradition, on se bouscula encore au micro à 3h du matin, mais de tout cela on se souviendra d'un Gaston Miron transcendentalement invoqué par Danny Plourde et son harmonica, de la rock star Pier-A., de la tournée générale, des discussions, des débats, des dialogues sur la place de la poésie (qui en discutera si personne ne le fait?). On eut encore de vrais poëtes de rue, des poëtes établis, de nouveaux poëtes qui eurent leur baptême (à chaque fois c'est le cas, la scène est si conviviale!). On se souviendra aussi d'un équilibriste pédalant dans le vide sur les chansonniers, debout sur ses mains. Parlant de chansonnier, il y en eut trop. L'ARCHIE N'EST PAS CHEZ MARIUS! Entrez-vous cela dans la tête. La chanson-guitare, pour la poésie, elle doit être justifié par un texte solide. La scène de Mot de Passe n'est pas un feu de camp ou un concours aux Deux Pierrots. Nous restons bien sûr ouvert à la présence des chansonniers, à la présence d'instuments et de musique, mais d'abord le texte. DE LA POÉSIE! DE LA POÉSIE! (Et même la poésie, elle ne reste pas sur scène pour six textes ; un, deux, trois à la limite, et ensuite au suivant!, au suivant! compris j'espère!)
Fait rigolo: notons que la soirée s'est terminée involontairement avec le bacon sur le sundea, c'est-à-dire avec les policiers qui sont venus vider la place. Eh oui ! Il faut les policiers pour contrôler les poëtes, si dangereux qu'ils sont.

lundi 10 septembre 2007

Souvenirs souvenirs...

Un micro ouvert, sans règle aucune sinon la nécessité d'un texte, a laissé passer beaucoup derrière lui lors de cette folle première année de la soirée MOT DE PASSE. En vrac et sans ordre, le triumvirat se souvient d'une danse contemporaine improvisée sur une récitation de Soir d'Hiver au Minots, des Rats repus qui lisaient à trois le même soir, avec des ballons gonflés qui volaient dans la salle de part et d'autre, de nos enfants prodiges (comment oublier ce petit de 8 ans: « le texte que je vais vous lire est un peu vieux, je l'ai écrit quand j'avais six ans... (!) ») remplacer sur scène ensuite par un jeune homme de 70 ans, suivit immédiatement de François Gourd, candidat Néorhino à la philosophie abassurdissante ! On se souvient de notre ami Polo qui quittait pour la France et à qui Sébastien Boulanger-Gagnon avait improviser un au revoir/hommage rapper, pour se faire ensuite rejoindre sur scène par ledit Polo qui lui répondit, laissant place à une discussion poétique improvisée, sur fond des rythmes de DJ Habitant, qui en laissa plus d'un bouche-bée. Parlant de discussions, combien ont germées lors des soirées MOT DE PASSE, on ne saurait dire tant il y en eut. Rapellons-nous particulièrement de la première performance du Jour de la Mort de Dieu par le Malin, qui laissa place à sept tables complétement absorbées dans leurs débats sur Dieu, tant qu'on en vint aux poings ! Rémi, propriétaire de l'Archie, avait d'ailleur eut ce soir-là ces bons mots: « On a organisé ici des shows punk, des shows métal, on a jamais eu de merde, et putain les gars, vous faites une soirée de poésie pis ça s'tape dessus ! ». On se souvient de moments magiques où de grands poètes nous ont livré des inédits fabuleux, autant qu'on a pu avoir des poètes pénibles et sérieusement disgracieux (sur ce on fait surtout référence à une poétesse de l'époque du Dépanneur Café dont on a heureusement oublié le nom....). On se souvient d'un poème récité avec des feux de bengale qui s'allument dans la pièce sur tel ou tel mot, simple et innoubliable. On se souvient d'une série de chansons absurdes par une brochette éclatée d'artistes au fil des soirées (un salut particulier à notre anglophone qu'on a pas revu après qu'il ait fait sa chanson « Necrophilia », mé-mo-ra-ble à jamais!!!!, surtout son solo d'orgue digne du Centre Bell ; sans oublier ce soir où on eut droit à « She's from north » ; et bien sûr, l'inimitable Pierre-Alain « Je suiiiiiiiis, l'homme au lunettes noiiiiiiires, Je suiiiiiiiiiis, ta mauvaise compagniiiiiiiie, ce soiiiiiir » MERCI!). Parlant de Pierre-Alain, comment oublier ce don qu'il eut, chaque soir où il fut présent, de combler les temps morts, debout à l'arrière de la salle, lunettes fumées, guitare en main, rock star à souhait. L'utilisation de l'espace fut de grande qualité aussi, on se souvient des lectures debout sur les tables, ou sur une chaise montée sur une table, ou de l'intérieur de la salle, ou de derrière le bar, etc. On se souvient de statues grecques vivantes pendant une lecture à connotation antique. On se souvient d'Amadou, toujours fidèle à lui-même lorsqu'il monte sur scène, incomprable pour ce qui est du speech/preaching, pour sa querelle amusante avec le Malin qui lui répondit par lettres lues en public, et pour son poème où il interpella: « Ô Kant [...] Ô Platon [...] Ô Heidegger [...] Ô Nietzsche, etc. » Dans la ligne des habitués, on se souvient de Samuel et son ineffable don de rester sur scène toujours trop longtemps (six chansons au minimum) ! On se souvient de passants impromptus qui, attirés par la musique ou la poésie, vinrent par hasard sur scène et nous livrèrent des trucs à couper le souffle. Merci spécial ici à Stanley Colimon, quelle apparition merveilleuse ! On se souvient d'une dame qui commença par réciter, laissant les gens parler, et du silence qui s'installa dans l'Archie lorsqu'elle passa du récité à la chanson, magistral. On se souvient de Nietzsche réssucité des morts grâce à une toison magique des antilles pour se venger de ce qu'on avait dit sur lui lors de la soirée. On a aussi noté que jamais avait-on vu dans une autre soirée autant de gens écrire sur place le soir même pour venir réciter plus tard comme à la façon d'une réponse aux lectures précédentes. À chaque soir cela fut le cas, sans jamais qu'on invite les gens à le faire n'y même n'en glisse un mot. Cha-que soirée on eut droit à des textes inspirés de l'ambiance même de l'endroit. On se souvient aussi de costumes, d'instruments hétéroclites, et nous en passons !
Et alors qu'on ressasse tous ces souvenirs d'une année entière de micro ouvert, faisons la lumière sur le fait que souvent, il y a beaucoup de lectures intereliées sans que le public ne s'en apperçoive, de jeux de coulisses qu'on ne révèle jamais. Donnons un exemple: on se souvient de Robbert Fortin prenant une vieille édition des Nouveaux Poëtes d'Amérique et allant devant lire, une personne qui a une nouvelle édition sur lui va sur scène tout de suite après et dit qu'il aimerait lire un extrait d'un auteur qu'il aime beaucoup, sans le nommer, et enchaîne un extrait différent du même texte sans que le public ne sache jamais qu'il recevait le même auteur. Des jeux comme ceux-ci, il y en eut des dizaines durant cette dernière année, beaucoup qui sont encore inconnus sauf de quelques uns et beaucoup qui durent encore aujourd'hui lors des soirées, ce qui explique pourquoi nous ne donnerons pas d'autres exemples.
Aussi, durant cette année, il y eut les activités connexes. La soirée au Double Dose où le Triumvirat sauva la peau d'un organisateur malhabile que nous ne nommerons pas, même si nous avons assez d'armes contre lui.. puisque nous sommes miséricordieux. De cette soirée on se souviendra de Pierre-Alain qui entame un blues au piano alors que le lecteur parle de Jazz, mille piastre. Ou encore le texte où Queen Ka simule l'orgasme, priceless. Aussi, la soirée Un souffle actuel off-marché de la poésie, où nous organisâmes une tournée de Vodka dont on parla encore des mois après ! Les lancements de Takeout qui se change immancablement en séminaire formatif d'une authenticité et d'une franchise exceptionnelle.

Enfin bref, nous relisons tout cela et nous sommes pourtant certains qu'il manque encore des tonnes de moments innénarables qui eurent lieu.
Après un ans, que peut-on dire sinon merci, merci à nous, et évidemment, à tous, soyez toujours les bienvenus chez vous.